J’ai longtemps reculé devant le mystère de ces plaques de verre qui m’ont été données pleines de poussière dans une vieille boîte à chaussures. La beauté d'un regard, la grâce d'un mouvement de main l'ont finalement emporté sur cette crainte d'entrer par effraction dans la vie d'une famille qui n'est pas la mienne.
Ces photographies m'ont ramenée à ce que j'aime mettre en image : le hors temps, le hors lieu et cette fugace sensation d'entr'apercevoir l'essentiel. Un essentiel comme un mystère, toujours hors de portée et qu'il convient d'accepter comme tel si l'on veut en apprécier la magie. Ces photographies anciennes se sont reliées aux miennes, chacune se faisant l'écho du silence de l'autre.
« Correspondances » est la mise en résonance de deux mondes silencieux.
